Le monde du travail
Je suis entrée dans « l’usine » à vingt ans
Après de longues années de désarroi
L’envie est partie, ainsi que mes plumes
Je ressens de la rancune, de l’amertume
On m’a dit un jour « l’usine te nourrit »
Oui c’est vrai, mais qui la nourrit
Après plusieurs espoirs et déceptions
Où est passée ma motivation ?
Attention :
« On ne te promet rien »
Quand tu arrives à l’usine
On te dit « tu rentre dans une famille »
On n’oublie de te dire
« Tu n’as pas le bon billet
Il est peut-être un peu coloré ou catégorisé »
Mais on te fait croire en ton destin
Jusqu’au résultat final
Et on te le donne d’une façon banale
Tu n’y crois plus, comme en politique
Les dés sont bipés, tout est faussé
Tu fais ou non partie des oubliés
Il fallait être, peut-être, dans les petits papiers
Où
Avoir un bon parrain, n’est ce pas ?
Chut !!! Voyons, on le sait, on ne le dit pas
Pourtant dans ta vie professionnelle
Tu avais de bonnes intentions, pas à pas
Tu t’es créé de bonnes relations
Tu y croyais comme au père noël
Mais oui, il a oublié tes cadeaux
Alors enfin tu t’es réveillé
Avec un horrible mal de crâne
L’impression d’être en panne
Et tu veux juste, tout oublier
Mais la réalité te rattrape
Et tu te fais une raison
Il te tarde, le retour à la maison
Avant que le temps ne te rattrape
Et te laisse sur le carreau
Et ce serait le pire des cadeaux
Ah ! J’oubliais, le pot de départ
Sérieusement, avec qui, l’hypocrisie
Sans aucun regret, je pars
Ne plus voir certaines catégories
C’est ma récompense, enfin c’est fini
Une note positive
Brève et incisive
Oui, malgré tout
J’ai passé des petits moments agréables
Avec des personnes réelles, autour d’une table
C’est si lointain, et irréel
On croirait un nuage dans le ciel
Ephémère, c’est si cruel
Merci à ces personnes, qui m’ont
Fait oublier un instant ces gens